Accident vasculaire cérébral (AVC)

Comment se manifeste un accident vasculaire cérébral (AVC)


En France, l’AVC est un événement de santé grave puisqu’il constitue la troisième cause de décès. Il se manifeste par des signes très caractéristiques permettant d’agir au plus vite afin de limiter au maximum les séquelles.

L’AVC, qu’est-ce que c’est ?

Dans 80 % des cas, un accident vasculaire cérébral (AVC) est lié à l’interruption brutale de la circulation sanguine d’une partie du cerveau, du fait de l’apparition d’un caillot qui obstrue une artère qui irrigue le cerveau. Cet AVC est appelé AVC ischémique.
Dans 20 % des cas, il s’agit d’une hémorragie à l’intérieur du cerveau, liée à la rupture d’un vaisseau (anévrysme, poussée de tension...). Cet AVC est appelé AVC hémorragique.
Dans les deux cas, cela constitue une urgence neurologique qui doit être prise en charge dans les plus brefs délais (appelez le 15 ou faites le 112 sur un téléphone portable).

Quelles sont les personnes à risque de faire un AVC ?

Dans les AVC liés à un caillot

Le facteur de risque principal est l’athérosclérose (artères rétrécies par des plaques d’athérome) : le caillot formé sur un rétrécissement artériel se détache et monte dans une artère du cerveau.

L’athérosclérose est favorisée par : un excès de cholestérol, le tabagisme, le diabète, une hypertension artérielle mal équilibrée, le surpoids. Le fait d’avoir dans sa famille proche des personnes qui ont déjà fait un accident vasculaire majore aussi le risque.

Un trouble du rythme cardiaque comme la fibrillation auriculaire favorise la formation de caillots qui peuvent se bloquer au niveau d’un rétrécissement dans une artère du cerveau.

Pour les AVC liés à une hémorragie

L’hypertension artérielle est la cause principale ainsi que la consommation régulière ou épisodique, mais massive, d’alcool. La prise d’anticoagulants (médicaments pour fluidifier le sang) peut aussi favoriser ce type d’AVC.

Quels sont les symptômes qui doivent alerter des premiers signes d’un AVC ?

Il faut savoir reconnaître les premiers signes d’un AVC, car un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent de réduire la mortalité de 30 % et limitent la gravité des lésions.
Toute manifestation neurologique (paralysie, engourdissement d’un membre, perte brutale de la parole ou de la vue, mal de tête brutal...), même si elle est transitoire, doit conduire à consulter en urgence pour la réalisation d’un scanner et d’une IRM cérébrale.
Lors de l’appel aux urgences (le 15 ou le 112), il faut allonger le patient avec un oreiller sous la tête, noter l’heure de survenue des premiers symptômes, décrire les symptômes, ne pas le faire boire ni manger, ne pas lui faire prendre de médicaments et regrouper, si possible, les ordonnances et les résultats de prises de sang récentes. Enfin, il faut donner votre nom et celui du patient, vos numéros de téléphone, l’adresse exacte où vous vous trouvez avec le code d’entrée si nécessaire, l’étage le cas échéant. Le malade sera hospitalisé où le bilan d’urgence permettra de confirmer le diagnostic (AVC lié à un caillot ou à une hémorragie), d’évaluer l’importance des lésions et de donner les premiers traitements.

Quels traitements à l’hôpital lors d’un AVC et après l’AVC ?

S’il s’agit d’un AVC lié à un caillot, un traitement sera réalisé d’urgence pour dissoudre le plus rapidement possible le caillot. Plus ce traitement est mis en place rapidement (dans les premières heures), moins les séquelles de l’AVC seront importantes.
Par la suite, le traitement visera à empêcher les récidives.

Et après un AVC ?

Après un AVIC, une rééducation est mise en place le plus rapidement possible pour réduire les séquelles et gagner en autonomie. Elle débute à l’hôpital et se poursuivra à domicile ou dans un centre spécialisé. Enfin il faudra contrôler au mieux les facteurs de risque pour réduire la survenue de récidives et prendre en charge les séquelles éventuelles (orthophonie, kinésithérapie, rééducation...).

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