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MOVEMBER & LA SANTÉ MASCULINE

le 17/11/2020

Au mois de novembre, de plus en plus de moustaches fleurissent sur les visages de la gent masculine. Mais pourquoi ? Pour lutter contre les cancers de la prostate et des testicules à travers un mouvement original et solidaire. Créé par la fondation Movember Foundation Charity, cet évènement annuel rassemble des adeptes du monde entier afin de sensibiliser l’opinion publique et inciter à s’informer, sans tabous.

La Clinique La Croix du Sud participe à l’évènement Movember sur le mois de novembre en vous informant sur la prise en charge de ces deux types de cancers grâce à ces deux entretiens de nos spécialistes du Centre d’urologie UROSUD.

Pour plus d'informations sur Movember et le centre d'urologie de la Clinique La Croix du Sud :

https://fr.movember.com/

https://urologues-croixdusud.fr

 

Focus sur le cancer de la prostate

Dr Jean-Baptiste Beauval, urologue

Le Dr Jean-Baptiste Beauval est urologue au sein de la Clinique La Croix du Sud, membre du comité de recommandation française pour la prise en charge du cancer de la prostate[1]. Son planning est partagé entre consultations et interventions au bloc. Il explique les enjeux du dépistage de ce cancer et sa prise en charge.

 

Prendre part au dépistage individuel

 

Au même titre que pour le dépistage du cancer du testicule, il n’existe pas de campagne nationale. « Je recommande fortement aux hommes, à partir de 50 ans, de réaliser un dépistage dit individuel car programmé à leur initiative, explique le Dr Beauval. Il s’agira d’observer leurs antécédents familiaux de cancer de la prostate mais aussi du sein ou de l’ovaire (formes héréditaires) puis de procéder à une évaluation de leur dosage PSA[2] après examen clinique. Ce sont des indicateurs fiables dans le diagnostic d’un cancer de la prostate. » Un dépistage réalisé tôt offre davantage de chances de guérison de la maladie et de dépister les formes agressives précocement.

 

Ces différentes étapes seront initiées par le médecin traitant et poursuivies par un urologue. « En fonction du taux de PSA et du toucher rectal permettant d’apporter des renseignements quant au volume et la consistance de la prostate, nous pourrons évaluer le risque de cancer chez le patient, précise le spécialiste. Ensuite, en fonction de l’état d’avancement du cancer (local ou avancé), le traitement aura pour but soit d’empêcher le développement de la maladie soit d’améliorer autant que possible le quotidien du patient. »

 

La prostatectomie en ambulatoire : une chirurgie pointue et maîtrisée

 

Pour diagnostiquer un cancer de la prostate, un nouvel allié de taille est venu renforcer les pratiques usuelles. « L’IRM prostatique peut être demandée par l’urologue en cas de forte suspicion, explique le Dr Beauval. C’est un formidable outil de diagnostic à réaliser le plus souvent avant une biopsie de confirmation. » Vient ensuite la prise en charge dont l’un des traitements de référence, dans le cas de cancer localisé, est la prostatectomie. « Cette méthode a beaucoup évolué durant les dernières années », déclare le spécialiste. En effet, aujourd’hui il est possible d’être traité par la chirurgie et de rentrer chez soi dès le soir même, si toutes les conditions sont réunies.

 

La prostatectomie vise à retirer toute la prostate ainsi que les vésicules séminales et souvent les ganglions. « C’est un traitement que nous proposons à une catégorie de patients bien ciblée pour une forme de cancer localisée ou localement avancée précise le Dr Beauval. Désormais, certains établissements, notamment la clinique La Croix du Sud du groupe Ramsay Santé, parviennent à la réaliser en ambulatoire et sous assistance robotique, pour un résultat plus optimal. » Dans le cadre d’une telle intervention, les patients sont reçus plusieurs fois en amont et bien informés. « La réussite de cette opération dépend à la fois de l’amélioration technologique et de de la préparation pré-opératoire du patient. Cette dernière est renforcée et nécessaire pour une chirurgie en ambulatoire au résultat optimal. » Bien que les évolutions en faveur du traitement du cancer de la prostate rendent les spécialistes de plus en plus optimistes quant à son taux de guérison, la prévention reste le meilleur moyen de se prémunir de cette longue maladie.

 

[1] urofrance.org/base-bibliographique/recommandations-francaises-du-comite-de-cancerologie-de-lafu-actualisation-9

[2] Prostate Specific Antigen, ou antigène spécifique de la prostate, une protéine naturellement produite.

 

 

Focus sur le cancer du testicule

Dr Ambroise Salin, urologue et andrologue

Le Dr Ambroise Salin est chirurgien urologue et andrologue au sein de la Clinique La Croix du Sud. Il est spécialisé dans la prise en charge des cancers masculins et, plus largement, dans l’étude des pathologies qui touchent l’appareil reproducteur de l’homme. Il rappelle les particularités du cancer du testicule et les enjeux d’une prise en charge anticipée.

 

Les jeunes hommes, premiers concernés

 

Contrairement à de nombreux cancers recensés, le cancer du testicule a pour particularité de toucher une population jeune. « La plupart des hommes ne sont pas forcément informés de cela mais le cancer du testicule frappe principalement entre 20 et 35 ans, explique le Dr Salin. Une prise en charge rapide sera donc importante et motivée par l’enjeu de la guérison et de la préservation de la fertilité. » L’impact du traitement sur cette dernière sera aussi très étudié et, avant de commencer toute prise en charge, une autoconservation de spermatozoïdes sera proposée.

 

Pour écarter toute inquiétude ou suspicion de cancer du testicule, la première chose à faire pour le patient est de vérifier, à raison d’une fois tous les 3 ou 4 mois, la consistance et l’absence de sensation de grains dans les testicules. « L’autopalpation, au même titre que celle recommandée pour les femmes dans le cadre du dépistage du cancer du sein, reste le meilleur moyen pour prévenir le cancer du testicule », informe le spécialiste. Dans 9 cas sur 10, le cancer est détecté grâce à la prévention réalisée par le patient.

 

Être acteur de son dépistage

 

Le cancer du testicule est le premier cancer chez les jeunes adultes. Il peut être guéri dans 99 % des cas qui se présentent avec des formes localisées. « Auparavant, ce cancer était souvent détecté par le médecin au moment de la visite médicale réalisée en début de service militaire, précise le Dr Salin. Aujourd’hui, il n’y a pas d’opération nationale de dépistage, il faut que chacun fasse la démarche de prévention. » Grâce à l’autopalpation et un premier échange avec son médecin généraliste, une piste initiale pourra se dessiner.

 

Dans ce cancer, il existe plusieurs types de tumeurs. « Un bilan général (biologie et scanner) puis une chirurgie permettront de déterminer l’agressivité de la tumeur repérée et d’établir rapidement le traitement à mettre en place. Mais avant tout cela, le patient devra faire ce premier pas vers l’échange avec son praticien et briser ce tabou. » Alors rappelons, à travers Movember et son amusant challenge de port de la moustache, qu’il est essentiel de poursuivre sa prise en charge médicale et son dépistage, cela malgré le contexte sanitaire actuel.